02
2022
Festival
S’outiller sans souiller
Le cycle de conférences du festival Bellastock 2022 !
Les mardis 1er, 8 et 15 mars à 19h à l’ENSA Paris-Belleville !
02
2022
Le cycle de conférences du festival Bellastock 2022 !
Les mardis 1er, 8 et 15 mars à 19h à l’ENSA Paris-Belleville !
Chaque année, Bellastock organise au mois de mars un cycle de 3 conférences pour débuter une réflexion sur la thématique du festival fondateur qu’elle organise depuis 2006.
Cette année, dans le cadre de la préfiguration du CAAPP* menée au travers du festival en 2021, 2022 et 2023, Bellastock propose d’aborder la notion d’ « outiller ».
La sédentarisation du festival pendant 3 ans est l’occasion pour Bellastock de faire évoluer son festival, et notamment le format de ce cycle de conférences.
La programmation et le déroulé de ces 3 soirées giboulesques sont le fruit d’un travail coopératif avec les sociétaires de Bellastock, ainsi que des partenaires éditoriaux : La Preuve par 7, Topophile, Yes We Camp, Les Grands Ateliers, et Temaprod.
Chaque soirée sera introduite par un plaidoyer préparé par un·e invité·e, puis 3 intervenant·e·s (de qualité !) d’horizons différents apporteront leur témoignage sur la base de leurs expériences et réflexions, pour enfin lancer le débat avec l’ensemble de la salle avec le très bon Arnaud Idelon dans le rôle du médiateur.
Pour cette soirée inaugurale de « S ‘outiller sans souiller », nous réfléchirons ensemble sur les notions de savoirs et savoir-faire : sont-ils les outils premiers ? De quels outils avons-nous besoin pour les transmettre ? Comment et pourquoi les transmettre ? Comment former sans déformer ? Doit-on accompagner ou autonomiser ? Quelle place pour la pédagogie expérientielle ?
Pour échanger autour de ces questions, voici le line up de ce tribunal réflexif que nous expérimentons cette année :
Plaidoyer assuré par
— Patrice Doat, Architecte, Professeur à l’École d’architecture de Grenoble, Cofondateur du laboratoire CRAterre
Témoins
— L’école des Tritons, ZAD de Notre-Dame-des-Landes
— Clément Le Bras, fondateur de Lilo
— Troisième intervenant·e à venir…
Pour cette deuxième conférence du cycle « S ‘outiller sans souiller », nous réfléchirons ensemble sur le rapport que nous entretenons avec nos outils : Qu’est-ce qu’un outil ? Comment penser nos rapports à la technique et par extension aux institutions qui régissent la vie collective ? La technique mène-t-elle à l’émancipation ou à l’aliénation ? Comment les outils façonnent nos comportements et notre vision du monde ? Comment instrumentalisons-nous le monde et ses ressources ? À l’âge des systèmes, comment aborder la notion de chaîne d’outils ?
Pour échanger autour de ces questions, voici le line up de ce tribunal réflexif que nous expérimentons cette année :
Plaidoyer assuré par
— Thierry Paquot, Philosophe, professeur émérite à l’Institut d’urbanisme de Paris
Témoins
— Julien Lecarme, Responsable du service des Instituts de métiers chez Les Compagnons du Devoir et du Tour de France
— Christine Leconte, Architecte, urbaniste, Présidente du Conseil National de l’Ordre des Architectes
— Daniel Cérézuelle, philosophe et sociologue, chercheur dans les domaines de la philosophie de la technique, et l’imaginaire technicien.
Pour cette troisième conférence du cycle « S ‘outiller sans souiller », nous réfléchirons ensemble sur les rapports entre les lieux et les ressources : les lieux sont-il des ressources ? Doit-on parler de topophilie ? Comment ressourcer les lieux ? Quels outils pour faire lieu ? Comment le lieu peut-il devenir un outil de projet ? Appliquer des outils, ou faire émerger un outil ? Quelle est la spécificité — ou l’universalité — de(s) outil(s) ? Quelle adaptabilité et quelle temporalité pour nos outils ?
Pour échanger autour de ces questions, voici le line up de ce tribunal réflexif que nous expérimentons cette année :
Plaidoyer assuré par
— Sophie Ricard, Architecte, urbaniste, promotrice de la permanence architecturale
Témoins
— Marion Serre, Architecte doctorante à l’ENSA Marseille
— Medhy Zeghouf, Adjoint à la culture de la Ville d’Evry-Courcouronnes
— Yes We Camp, Structure spécialisée dans l’urbanisme de transition et l’occupation temporaire.
Depuis 2006, le festival Bellastock, en explorant les divers champs de la construction et du design, propose chaque année la fabrication collective d’une ville éphémère autour d’une thématique spécifique. Ce laboratoire grandeur nature s’est ainsi appuyé sur des thématiques contemporaines liées au devenir de l’espace métropolitain. Parmi elles : le processus collectif du projet, les cycles de la matière, l’innovation des mises en œuvre ainsi que l’occupation temporaire d’espaces déqualifiés et/ou en mutation.
À la demande du Ministère de la Culture, Bellastock et les écoles d’architecture d’Île-de-France développent ensemble depuis 2018 des ateliers de création et d’expérimentation à échelle 1:1 sur le site de la Maison Sainte-Geneviève à Évry-Courcouronnes, en partenariat avec l’agglomération Grand Paris Sud. Le Centre Art Architecture Paysage et Patrimoine (CAAPP) sera un lieu exceptionnel qui accueillera à la fois étudiants, enseignants et habitants pour partager et échanger leurs connaissances autour d’ateliers de conception et de fabrication. Il sera un équipement innovant qui devra répondre à la volonté affirmée d’un grand nombre d’enseignants des écoles d’architecture et de paysage, de doter le territoire d’un lieu d’échanges pédagogiques pluridisciplinaires et pratiques par l’expérimentation à l’échelle un. Le projet a pour ambition d’associer les universités et formations supérieures portant des intérêts artistiques, numériques, architecturaux, paysagers et patrimoniaux communs, tout en offrant aux habitants et aux scolaires un lieu d’expérimentation et d’initiation à ces domaines.
Dans ce contexte, Bellastock affirme son engagement pour un apprentissage par le geste et fait le choix de sédentariser son festival sur le futur site du CAAPP de 2021 à 2024, dans l’optique de préfigurer la création d’un équipement exemplaire dédié à l’expérimentation à l’échelle un. Il se veut démonstrateur de bonnes pratiques et respectueux de son environnement. Suivant la notion de « métabolisme urbain », l’approche de Bellastock est de démontrer la possibilité d’optimiser l’utilisation des ressources locales (matérielles et immatérielles) et de les valoriser en vue d’une régénération endogène du territoire. Le festival Bellastock porte une démarche écologique et citoyenne qui vise à lier développements culturel et économique du territoire.
Cette préfiguration se déroule sur trois phases d’un an, qui donnent l’opportunité d’étudier trois thématiques :