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Waterworld

Waterworld

L’édition 2014 du festival Bellastock s’intéresse au rapport entre l’architecture et l’eau. En l’espace de 4 jours, 800 participants (étudiants et jeunes professionnels des métiers de la création et de l’aménagement) ont conçus, construits à l’échelle 1:1 et habités 160 structures créant une ville éphémère amphibie (flottante le jour et terrestre la nuit). 1500 visiteurs ont été accueillis lors de la journée d’ouverture au public.

Waterworld est un projet culturel qui associe créations architecturales, événement artistique et pédagogique ainsi qu’une recherche sur la problématique écologique contemporaine du rapport à l’eau. Il est pensé en deux temps avec l’organisation de deux festivals d’architecture expérimentale en France (24 mai au 1e Juin 2014) et en Chine (18 au 21 septembre 2014).

L'architecture
et l'eau

L’eau est un élément symbolique porteur de poésie, de spiritualité et source de toute vie. Elle a été en tout temps le vecteur du développement de nos civilisations. C’est également une problématique solidement ancrée dans la production architecturale contemporaine. L’architecture est née du besoin de se mettre « hors d’eau », c’est-à-dire de se protéger de cet élément comme nuisance pour l’être humain. Dans le même temps, vivre sur l’eau est un rêve pour beaucoup d’hommes. Image de marque, étendard de projets actuels souvent futuristes qui prônent le « vivre le rêve », l’eau peut être considéré comme une ressource, une matière ou un risque.

Le projet Waterworld est l’occasion de s’interroger sur ces questions tant du point de vue de l’urbanisme, de l’architecture que du traitement des eaux.

 

Achères et l’étang de Bauches

Le festival Waterworld France s’est installé sur le site de l’étang de Bauches à Achères dans les Yvelines. Proche de la seine et de ses prospectives territoriales (association Confluence Seine-Oise, projet du port Seine-Métropole), la ville d’Achères souhaite renforcer son rapport au fleuve.
Ce lieu a longtemps été l’égout de Paris. Les eaux sales y étaient épandues sur de grands espaces et ont occasionné une importante pollution. Ses usines de retraitement font encore partie des deux plus grandes au monde.

Par le projet qu’elle met en place sur ce terrain, l’association Bellastock contribue à un développement prospectif du rapport qu’entretient la ville avec ses plans d’eau et la Seine, avec les activités présentes et celles à venir.

La Ville
Amphibie

Des infrastructures d’accueil et de vie collective ont été installées auparavant sur place pour offrir aux participants le cadre idéal pour leurs constructions. Répartis en différents pôles de projet, les bénévoles ont donc dessiné puis conçu les premiers constituants de la ville éphémère, imaginés comme des prototypes à développer et à réutiliser (dortoirs, capitainerie, vaisselier, poubelles…). Un travail sur la gestion des eaux usées du festival a été mis en place tout particulièrement cette année.

Tasseaux, chevrons, palettes et cubes «eco-system» Marine Floor ont été équitablement distribués aux participants au début du festival afin qu’ils puissent construire leurs habitats amphibie. Ces matériaux sont par la suite retourner dans leur cycle industriel, ou été réutilisés dans le cadre des de Actlab et du festival Pimp My Descartes. Les structures, à la fois flottantes et terrestres, flexibles et évolutives, ont été pensées sous forme d’assemblage de différents modules. Chaque jour, l’abri sur terre était ainsi déplacé pour devenir une plateforme sur l’eau. Cette année, la mise en oeuvre du scénario s’est concentrée au niveau de la rive, à la transition entre terre et eau. La disposition des pontons, évolutive jour par jour, a ainsi permis d’influencer la spatialité de la ville éphémère.

C’est dans le mouvement et l’interaction, entre le jour et la nuit, entre la terre et l’eau, que la ville éphémère a pu se former, se déformer et se reformer. Le festival Waterworld  France a agit comme une fiction urbaine, qui a révélé un imaginaire collectif autour de la vie sur l’eau.

 

Responsables de projet : Antoine Aubinais et Victor Kwihangana