07
2022
Festival
Cité Convivial·e : le festival Bellastock 2022 ouvre ses portes !
Le samedi 16 juillet de 10h à 4h à Evry-Courcouronnes !
Le détail du programme dévoilé !
07
2022
Le samedi 16 juillet de 10h à 4h à Evry-Courcouronnes !
Le détail du programme dévoilé !
Le festival Bellastock est un festival d’architecture qui propose depuis 2006 à plus de 400 participant·e·s de concevoir, construire et habiter une ville éphémère pendant 4 jours, en s’appuyant sur des pratiques et matériaux écologiques. Cette fiction urbaine à ciel ouvert est accompagnée d’une programmation culturelle en lien avec la thématique du festival.
Cette année Bellastock propose d’aborder la notion de convivialité dans le domaine de l’architecture, de la construction, et du temps du chantier. La « convivialité » au sens du philosophe Ivan Illich est l’outil d’une réflexion critique sur une société d’où les citoyens sont absents. à partir de cette définition, Bellastock a d’abord mené une réflexion collective au mois de mars 2022, au travers d’un cycle de tables rondes abordant la notion de «l’outil » comme vecteur de lien social, de cohésion et de partage. Thierry Paquot, Sophie Ricard, Philippe Simay mais aussi les compagnons du Devoir et du Tour de France, Patrice Doat, l’école des Tritons ou encore Clément Lebras, fondateur de Lilo, se sont tous réunis pour confronter leurs expériences et leurs savoirs autour de cette même thématique.
Le festival Bellastock 2022 nommé « Cité Conviviale » sera l’occasion de passer à une expérimentation pratique de cette notion d’outil convivial et ce du 14 au 17 juillet 2022 à Évry-Courcouronnes. Cet événement s’inscrit dans un triptyque de trois festivals (2021, 2022, 2023) sur le site de la Maison Sainte-Geneviève pour préfigurer un lieu d’apprentissage par le geste à l’échelle 1, et lui permettre d’augmenter à la fois sa capacité d’accueil et d’efficience en vue des actions pédagogiques qui y seront menées.
Suivant cette logique, le festival s’articule toujours autour du grand chantier collectif de la ville éphémère, élargissant considérablement sa programmation et les collaborations avec son territoire d’accueil : résidences d’artistes, ateliers, tables rondes organisées en collaboration avec un média spécialisé, mais aussi une péniche et sa troupe de comédiens en bord de Seine, des concerts et DJ sets, spa en plein air…
Répartie sur 3 zones du site, La Forêt, La Plaine et La Berge, la programmation s’étendra de 10h à 4h du matin, pour tous les âges, spécialistes ou grand public. Découvrez le détail de la programmation !
Toute la journée, vous pourrez visiter la ville éphémère conviviale construite et habitée par les participant·e·s en 2 jours. En partant d’un existant standardisé (la CAAPP—BANE, un projet de tente lauréat de l’Appel à Projet bellastock 2021), ils auront imaginé un habitat convivial construit avec des matériaux de réemploi : bois de traverse de la SNCF, bottes de paille du festival We Love Green, sangles du festival Bellastock 2018, et bâche Serge Ferrari réemployée chaque année au festival… SImulant une permanence architecturale intensive, nul·le ne peut imaginer à quoi ressemblera cette ville…
Les artistes Edina Tokodi et Mileno Guillorel-Obrégon ont interprété la notion d’outil convivialité pendant leur résidence sur le CAAPP. Venez admirer leur travail dans le Parc de la Maison Sainte-Geneviève.
Faisant écho à son travail, l’artiste vous propose de construire avec lui du mobilier, en expérimentant différents types d’outils pour en expérimenter la convivialité. Du manuel à l’électro-portatif, quel rôle joue l’outil au moment de construire ?
Après avoir bien fait fonctionner son cerveau toute la journée autour des conversations conviviales, le collectif Hydropathes prend le contrôle de la scène principale pour vous proposer 8h de musique live, avec des sons incroyaux jusque tard dans la nuit.
La commensalité, formidable mot pour décrire l’acte de manger ensemble, de partager la même table, est le synonyme par excellence de la convivialité. A travers ce fil rouge, on viendra converser et cuisiner ensemble (oui oui cuisiner, pour 300 personnes !), avec des cuistots, des épicuriens, des artistes…pour évoquer l’appât de la nourriture, le plaisir du partage, la récompense du repas, l’intensité sociale et le pouvoir de transmission et de partage que la commensalité convoque…Le goût de l’écologie quoi !
L’association Discosoupe, partenaire historique des cuisines du festival et le Low-tech lab proposent cette année des ateliers d’apprentissage de fabrication in vivo, durant tout l’après-midi :
De la nourriture délicieuse : fabrication de kéfir, jus et autres salades, popotes et marmelades, à partir d’invendus alimentaires,… mais aussi gestion d’un compost et organisation des cuisines pour se régaler en temps et en heure (collecte des fruits/légumes, organisation des fourneaux, etc).
Des outils conviviaux : construction d’une marmite norvégienne, d’un blendeur à pédale, d’un four solaire…et autres surprises !
Toute la journée jusque tard dans la nuit, Superfluides vous propose un spa à ciel ouvert pour venir chiller. Entre Caravan’hammam et jet d’eau froids, votre corps viendra se détendre sur les sons chill de Thais do Brasil.
Benjamin Dogon vous fait découvrir son Zygophone, un système son qui interagit avec les plantes. Tout l’après-midi, venez créer avec lui vos sons végétaux.
Entre conversation et masterclass pratique pour s’approprier et comprendre leur utilisation, des artisans, créateurs et jardiniers viendront témoigner du rapport qu’ils entretiennent avec les outils qu’ils utilisent quotidiennement pour faire convivialement : grelinette, persuadeur, et autres taloches … On parlera construction bois, terre, paille, réemploi…mais aussi jardinage permacole.
Avec :
– Terre crue : Sophie Constant, artisane
– Réemploi : Camille Murêt, architecte, co-fondatrice d’Atelier R-are
– Bois : Jesse O’Scanlan, charpentier, gérant du Charpentier volant
– Paille : Edouard Vermès, architecte et artisan, co-fondateur de Les Grands Moyens
Animé par Martin Paquot (co-fondateur de la revue Topophile et architecte) et Quentin Chansavang (architecte à Bellastock et enseignant)
Parce qu’il est le théâtre même du processus de transformation physique d’un lieu, le chantier peut devenir un espace de débat essentiel pour imaginer des villes vraiment écologiques. Des amoureux des chantiers ouverts et festifs viendront partager leurs expériences et réflexions autour de de la conception-construction partagée, de l’apprentissage expérientiel,…et de leurs pouvoirs pour apprendre à prendre soin collectivement et à prendre conscience de notre relation à la matière et au territoire.
Avec :
– Clara Simay, architecte, GrandHuit
– Arianne Cohin, conductrice de travaux, Construire Solidaire, La Facto
– Louis Destombes, architecte et constructeur, Bellastock
Animé par Martin Paquot (co-fondateur de la revue Topophile et architecte) et Antoine Aubinais (Bellastock)
Dans l’imaginaire collectif, l’acte de construire est synonyme de force physique, de production manuelle,…des clichés genrés et masculins. Malgré une féminisation incontestable du secteur du bâtiment, le chantier est-il (encore) un espace de perpétuation de rapports de domination ? Si oui, à quelles conditions peut-il devenir un lieu d’émancipation pour les femmes et autres minorités ? Des architectes, artisanes, constructrices, viennent témoigner de leurs expériences vécues et des conditions et outils nécessaires, selon elles, pour bouleverser les clichés et imaginer un secteur plus convivial et inclusif.
Avec :
– Vanessa Fernandez, architecte et enseignante, CROAIF
– Frédérique Jonnard, artisane terre crue
– Lucille Monnoyeur, urbaniste et constructrice, collectif Çavapu
– Manon Ravel, scénographe, à Soplo, association MEMO
Animé par Martin Paquot (co-fondateur de la revue Topophile et architecte) et Cécile Marzorati (architecte à Bellastock)
Le labeur.
L’effort.
Le job.
Le taf.
Bref, le travail, le merveilleux travail qui pousse partout pourvu qu’on pense à traverser la rue.
Les b-Ateliers lui font sa fête.
On s’est saisi du sujet, on l’a tourneboulé dans tous les sens, on est allé chercher les chansons qui l’évoquent, les poèmes qui le citent, les scènes qui le jouent, les contradictions qui l’habitent.