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Actualités

Oser la post-disciplinarité !

L’E_A_U : des démarches à l’intersection de l’écologie, de l’art et de l’urbanisme

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Artistes, architectes, urbanistes, écologues, osez la post-disciplinarité !

En novembre 2023, le quotidien Libération publiait la tribune intitulée «Artistes, architectes, urbanistes, écologues, osez la post-disciplinarité ! ».

De nombreuses initiatives et projets – dont le livret ci-dessous donne 10 exemples – au croisement de l’écologie, des arts et de l’urbanisme se développent aujourd’hui et transforment nos façons de penser et d’agir dans les villes et les territoires. Ces projets transversaux, originaux, répondant aux enjeux locaux, opèrent souvent à la marge d’un système qui peine à les valoriser et à les soutenir, alors que ces approches transdisciplinaires sont aujourd’hui essentielles dans la construction collective de nouvelles façons de nous former aux défis de notre temps : ceux d’un monde en mutation.

Portée par Nathalie Blanc, Paul Ardenne, Julien Choppin, François-Laurent Touzain et Stefan Shankland, signée par Bellastock et près de quatre vingt acteurs des mondes de l’art, de l’architecture, de l’urbanisme et de l’écologie, la tribune se fait le porte-parole de ce constat partagé. Le quotidien des villes et des territoires en transition est par essence complexe. Faire projet dans, avec et pour ces situations implique une méthode qui dépasse les frontières disciplinaires habituelles. Un peu partout en France, à des échelles différentes, sous des formes et des identités diverses, avec des porteurs et des montages toujours spécifiques, s’organisent des initiatives singulières qui dépassent les catégories habituelles de l’écologie, de l’art et de l’urbanisme et qui explorent leurs croisements fertiles.

Le livret sous ce lien en présente 10 exemples dont l’initiative Centre Art Architecture Paysage Patrimoine (CAAPP) portée par Bellastock de 2021 à 2023. 

10 exemples pour s’inspirer et continuer

Comment les rendre plus visibles ? Où et comment se former à ces pratiques ? Comment mieux soutenir ces initiatives dans leur très grande diversité, dans leur originalité et leurs spécificités ? Et à travers elles, encourager un mouvement de fond dont elles sont l’expression visible.

Portés par des acteurs venant de l’écologie, de l’art et de l’urbanisme, les 10 exemples à suivre sont représentatifs de la richesse et de la diversité de ce qui se joue à l’intersection de l’écologie, de l’art et de l’urbanisme. L’E_A_U est bien une démarche, une façon de croiser les approches et les disciplines qui donne forme à des projets de nature et d’échelle très différentes, pensés et mis en œuvre dans des contextes (urbains ou ruraux) tous spécifiques, uniques.

Bellastock est très heureuse de faire partie de ces 10 projets aux côtés de démarches exceptionnelles :

Marbre d’Ici / Stefan Shankland – La preuve par 7 / Sophie Ricard – Rassemblez-lez / Pascal Ferren – Les Tartres / Laurent Monnet & Leyla Temel – Fenêtre sur le paysage / Fred Sancère – Zone Sensible / Olivier Darné – Vers un Parlement de Loire / Maud Le Floc’h – Floating University – Mouvement de l’urbanisme culturel.

Synthèse des recommandations des contributeurs

Pour soutenir davantage les démarches relevant de l’E_A_U, les contributeurs appellent à :

  • Dépasser la logique d’appel à projet dans la commande publique, pour créer les conditions de l’agilité et de l’expérimentation ;
  • Développer des dispositifs de financements de la dimension artistique et écologique des opérations d’aménagement ;
  • Former de nouveaux types d’interlocuteurs pour comprendre et financer ces démarches en ce qu’elles sont transversales à l’écologie, l’art et l’urbanisme ;
  • Créer des espaces et des outils de valorisation, de reconnaissance, de crédibilisation de ces démarches mixtes innovantes (labels, rencontres professionnelles, communautés apprenantes…) ;
  • Travailler sur des objectifs de formation nouveaux au sein des écoles nationales d’architecture, écoles d’art et de design, formations d’urbanisme ;
  • Une meilleure reconnaissance de la part des institutions publiques et privées de ces démarches transdisciplinaires comme nécessaires pour la formation éclairée des futur·es professionnel·les ;
  • Une participation accrue à leurs actions par la diffusion et le partage ; par le mécénat ou le bénévolat.