Pour sa 18ème édition, notre festival historique a exploré la thématique « Habiter le stock », interrogeant les dimensions logistiques, esthétiques et philosophiques du stockage des matériaux de réemploi. Objet pédagogique inédit pour les publics auxquels il s’adresse, principalement les étudiant·es, il propose d’expérimenter, hors des murs de l’école, la conception et la construction collectives d’une ville éphémère habitée pendant quatre jours. Créée avec une quantité limitée de ressources matérielles, sur la base d’une thématique donnée, la ville est ensuite déconstruite, restituant le site dans l’état où il a été confié.

Douze ans après l’édition 2012 du « Grand Détournement », qui a marqué pour Bellastock le début d’une réflexion sur le réemploi à l’échelle plus vaste de la construction et de l’aménagement, nous souhaitions revenir sur la pratique du réemploi et l’affirmation de la filière aujourd’hui, en posant notamment la question de l’autocritique de notre propre activité. Ainsi, après plusieurs étapes de réflexion préalables (échanges, conférences), « STOCKOPOLIS », ou « la ville du stock », a permis en septembre 2024 d’interroger les dimensions sensibles, philosophiques et politiques du réemploi, en donnant à voir les composantes matérielles de certains de ses enjeux logistiques, comme le stockage des matériaux.

STOCKOPOLIS – 18ème édition
Du 12 au 14 septembre 2024 à l’Éclair, un lieu SOUKMACHINES.

“Les perspectives d’épuisement pourraient nous amener à reconstituer des réserves et à revaloriser la fonction même du stockage (…) Qu’est-ce qui distingue encore la ville ? C’est qu‘elle rassemble une quantité importante de bâtiments en un même lieu. Un stock d’autant plus précieux que l’urgente réduction de notre empreinte carbone nous amène à réduire drastiquement la construction de nouveaux édifices au profit de la transformation de ceux qui existent déjà.” Paul Landauer (Le stock, nouvel avenir de la ville ? 06/04/23, AOC)